L’un des premiers sentiers que j’ai exploré après mon retour à la randonnée en 2007 a été le sentier du Centenaire. Je l’ai découvert avec mon groupe qui se préparait à gravir le mont Kilimandjaro pour la Fondation Charles-Bruneau. À l’époque, j’habitais le secteur Bellefeuille à Saint-Jérôme et j’ai commencé à explorer les Laurentides plus que jamais auparavant.
Randonnées pédestres et à vélo l’été, puis raquettes et ski de fond l’hiver, c’était du pur bonheur. Les Laurentides offraient un formidable terrain de jeu extérieur et mes aventures commençaient dès que je sortais de chez moi. J’avais plein d’options sans avoir toujours besoin de conduire.
En matière de randonnée, le sentier du Centenaire a toujours été spécial pour moi et j'y suis retourné plusieurs fois, à chaque saison. Chaque saison donne au sentier son propre charme : l'eau verte et fraîche du printemps, la verdure vibrante de l'été, les couleurs ardentes de l'automne et les parois rocheuses glacées et la neige profonde et scintillante de l'hiver.
J'ai toujours été attirée par ce sentier et je m'y suis sentie en paix et en harmonie avec la nature. C'est pourquoi, lors de la première saison d' Alexis le randonneur , j'ai tenu à filmer un épisode sur ce sentier.
Un dénivelé positif de 400 mètres le long de la crête de La Vache Noire
Créé en 1995 pour commémorer le 100e anniversaire du parc national du Mont-Tremblant, le sentier du Centenaire, d'une longueur de 9 km, offre une diversité de terrains, de points de vue et de végétation. Débutant près du pont de La Diable, situé à 500 mètres du poste d'accueil, il se termine au camping de La Sablonnière.
Son seul inconvénient était qu'il ne s'agissait pas d'une boucle : il fallait parcourir 3,2 km sur la route pour revenir au point de départ. Avec un dénivelé positif de 400 mètres, le sentier traversait la crête de la Vache Noire. Il pouvait être parcouru dans les deux sens, mais le tronçon le plus spectaculaire se trouvait près du pont de la Diable.
La section la plus spectaculaire est désormais inaccessible
Vous avez peut-être remarqué que je parle au passé composé. C'est parce qu'un nouveau propriétaire foncier a récemment interdit l'accès aux randonneurs à la section du sentier où le parc détenait auparavant un droit de passage. Cette fermeture touche la partie la plus impressionnante du sentier. Le parc national du Mont-Tremblant n'a eu d'autre choix que de fermer complètement l'accès.
J’ai découvert cette triste nouvelle en février 2022 alors que je visitais le sentier pour la 50e fois avec un ami photographe, dans l’intention d’en immortaliser une dernière fois la beauté. Malgré l’interdiction, j’ai décidé de m’y aventurer pour une randonnée d’adieu. La nouvelle m’a frappée de plein fouet, elle m’a brisé le cœur.
Cette section, aujourd'hui inaccessible, comprenait une forêt de feuillus ouverte avec une vue imprenable sur la vallée en contrebas. Au printemps, les ruisseaux débordaient, les cascades résonnaient dans l'air et la mousse recouvrait magnifiquement les rochers. Bien que l'altitude de La Vache Noire soit modeste, tous les amis que j'y ai amenés ont été surpris par la montée raide, surtout au début, lorsqu'ils n'étaient pas réchauffés.
Maintenant une randonnée de près de 14 km
Le sentier sera désormais une randonnée aller-retour au départ du camping, totalisant environ 14 kilomètres. Malheureusement, il ne comprend plus la section offrant les meilleurs panoramas, comme la vue sur le sentier sinueux de la rivière La Diable et les montagnes Laurentiennes. Est-ce que ça vaut encore le coup?
Lors de cette dernière randonnée sur cette partie du sentier, j'ai profité de chaque instant. Chaque pas en raquettes dans la poudreuse me semblait intentionnel. Avec un ciel bleu éclatant, un soleil éclatant et un froid glacial (-25°C), j'étais bien équipée. J'avais emporté deux bouteilles d'eau isothermes et une doudoune et des chaufferettes pour les mains, au cas où, mais je ne les ai pas utilisées, comme c'est souvent le cas. Mieux vaut être bien préparée !
Photographier le sentier a été un vrai plaisir. Mon ami caméraman, Raphaël, a su maintenir l'énergie avec ses récits. Ensemble, nous avons réfléchi à des idées de prises de vue et discuté des plans pour la prochaine saison d' Alexis le randonneur , où il occupe le poste de directeur de la photographie.
Chaque pas demandait des efforts, mais nous persistions. Chaque virage du sentier révélait quelque chose de nouveau : une pente abrupte, un énorme rocher, une pruche imposante ou des fougères enchâssées dans la glace. Malgré la beauté du paysage, le froid et la neige profonde ont fini par nous ralentir. Avec les arrêts fréquents et le poids de notre équipement, nous avons décidé de ne pas nous efforcer d'atteindre le sommet.
Je suis néanmoins incroyablement reconnaissant d’avoir pu prendre de superbes photos hivernales de ce sentier légendaire, marquant ma 50e visite.
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